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dimanche 13 mai 2012

Les agents littéraires



« Kunoichi et le samouraï », de Laure Toussaint

Kunoichi et le samouraï > Le livre: Kunoichi et le Samouraï, de Laure Toussaint, éditions Terriciae, 210 pages, 12 €.
> Présentation: Un « romanga » palpitant, une aventure au cur d’un Japon bousculé par les Tokugawa. C’est parce qu’elle n’est pas née de l’amour, que Namiko Haïko est ce qu’elle est : une guerrière impitoyable, un mercenaire de l’ombre capable sans regret, ni remords d’occire pour une poignée de Ryo Une Kunoichi vindicative. Son apprentissage du Ninjutsu est terminé. Son Senseï la presse de quitter le sanctuaire de son école « Alors, lui aussi m’abandonne, comme tous les autres avant lui ! » De sa triste naissance elle ne garde que de l’amertume et de la rage envers ce monde qu’elle exècre, mais aussi une lettre (un legs pathétique) où figurent cinq noms. Cinq noms qu’elle grava dans sa mémoire à tout jamais. C’est pour ces cinq patronymes qu’elle va parcourir son pays dans un seul but : la vengeance !
[Cette critique a été rédigée par Iluze, auteure du blog Chez Iluze que nous vous invitons à découvrir.]

> Kunoichi et le samouraï est un roman parfait pour découvrir le Japon historique. L’auteur explique tous les termes japonais qu’elle utilise. De ce fait, même les plus novices sauront apprécier cette histoire de samouraï et de ninja.
L’intrigue se concentre surtout sur la vengeance des deux personnages principaux. Chacun s’est donné une mission particulière. D’un côté, Haïko tente de retrouver les 5 hommes qui ont maltraité sa mère dans sa jeunesse. De l’autre, Tatsuya, accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis veut plus que tout respecter la promesse qu’il a fait à son senseï (maître, professeur) pendant que celui-ci agonisait.
Haïko, la kunoichi, nous parait au premier abord une personne froide, sans cœur. C’est une vraie machine à tuer. Peu à peu, la jeune femme va se dévoiler et se découvrir. L’évolution de Tatsuya est moins perceptible. C’est la rencontre entre ces deux destinées qui va donner tout son charme à ce roman. A l’opposé l’un de l’autre, les héros sont tiraillés entre leurs convictions et le sentiment.
Néanmoins, je regrette les heureux hasards, les raccourcis que prend parfois l’histoire. Je veux dire par là que les personnages tombent très rapidement sur les personnes qu’ils recherchent. A croire que le Japon est une toute petite ville où on ne fait que se croiser. Mais peut-être cet élément a-t-il été fait exprès pour rendre hommage aux classiques japonais. J’avais repéré le même défaut dans La pierre et le sabre d’Eiji Yoshikawa.
Le style de Laure Toussaint est très agréable. Il privilégie bien l’immersion dans le roman. Elle a su créer un bon rythme au récit en alternant les moments d’action avec des périodes plus calmes. La fin de ce récit est tout à fait surprenante. Je m’attendais à quelque chose de joyeux et convenu.
Kunoichi et le samouraï fut donc pour moi une lecture plaisante. C’est une jolie aventure qui pourrait plaire aux adultes comme aux adolescents. Je n’ai qu’un seul regret. Je n’ai pas compris pourquoi ce livre est défini comme un « romanga ».

> Extrait :
« L’ombre féline se déplaçait aussi vive qu’un éclair déchirait le ciel. Elle se faufilait d’arbre en arbre, de buisson en buisson. S’il fallait mimer un rocher, elle devenait ce rocher. S’il fallait être l’eau de la rivière, elle devenait cette eau, froide, filante comme l’étoile, courante et déterminée. Ce n’était plus une jeune fille sage cachée dans un kimono.  Elle revêtait l’habit de noirceur. Une tenue qui lui collait parfaitement à la peau. Son corps, son âme et son cœur s’imprégnaient de ce vêtement. Il semblait taillé pour elle. « 
> Et s’il fallait mettre une note, ce serait:

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